Nathalie Koah, une ex-amante du footballeur Samuel Eto’o (cliquez ici pour lire l’article) qui l’accuse d’avoir publié sur Internet des photos d’elle dénudée, a déposé plainte à Paris.
[ Par René DASSIE ]
Privé de club- il serait actuellement en négociation avec le londonien West Ham et exigerait un salaire hebdomadaire 126 360 euros- Samuel Eto’o Fils, richissime footballeur camerounais et ex-sociétaire de Chelsea, rebondit devant la justice française.
Le footballeur de 33 ans, sept fois nommé au Ballon d’or et triple vainqueur de la Ligue des champions est en effet l’objet d’une plainte pour «traite de personne, outrage privé à la pudeur, publications obscènes, proxénétisme, menaces sous conditions, chantage et déclarations mensongères» déposée devant le parquet de Paris par son ancienne maitresse, la dénommé Nathalie Koah, hôtesse de l’air à la compagnie nationale aérienne camerounaise Camair-Co.
Cette jeune femme de 27 ans, qui a été sa maitresse pendant sept, de 2007 à 2013, l’accuse d’être à l’origine de la diffusion fin mai sur Internet, de plusieurs photos hautement suggestives d’elle.
Selon Le Parisien qui a pu consulter la plainte déposée le 8 juillet au commissariat du XVIe de Paris, Nathalie raconte que tout commence en novembre 2013, au moment où son idylle avec le footballeur se brise pour une histoire de jalousie. Samuel Eto’o la soupçonne alors d’entretenir une relation parallèle avec Fally Ipupa, une vedette de la chanson congolaise. Il lui demande en guise de preuve de sa loyauté, de prendre des photos dénudées du chanteur afin de les diffuser sur Internet dans le but de « détruire son image et sa carrière ». Ce qu’elle aurait refusé.
Mécontent, Samuel Eto’o porte plainte à Yaoundé, l’accusant de vouloir diffuser sur Internet des images de leurs ébats. Les gendarmes qui auditionnent Nathalie lui retirent ses portables personnels. Quelques jours plus tard, Samuel Eto’o la contacte sur son téléphone professionnel. « Il s’était visiblement fait envoyer mes portables chez lui, à Londres. Il a dit que, s’il voulait, il pouvait diffuser les messages et les photos qu’ils contenaient et ainsi me nuire ».
Le 29 mai dernier, alors qu’elle rentre d’une virée nocturne avec des copines, Nathalie est interpellée à Yaoundé par des policiers, qui lui apprennent qu’Eto’o a déposé une nouvelle plainte contre elle, pour escroquerie et vol. Le footballeur lui réclamerait une somme d’argent provisoirement arrêtée à quelques 300 000 euros ainsi qu’une montre Rolex qu’il l’accuse d’avoir volée chez lui. Un avocat d’Eto’o explique que son client envoyait régulièrement de l’argent à Nathalie pour alimenter sa fondation à Yaoundé, et que, vérification faite, pas un sous ne serait parvenu à destination. La mise en cause rétorque qu’elle n’a jamais dirigé cette fondation qui existe depuis 2006, c’est-à-dire un an avant leur rencontre. Elle reconnait cependant avoir bénéficié des largesses du footballeur, qui lui aurait donné entre autre une montre Rolex en guise de cadeau d’anniversaire. Après trois jours de garde à vue, elle est libérée, faute de preuve.
C’est dans ce contexte que ses photos suggestives font leur apparition sur certains réseaux sociaux. Elles sont reprises, à peine brouillées, par des médias camerounais et africains, acquis pour la plupart, à la cause du footballeur. « Un véritable assassinat social », dénonce Me Thibault de Montbrial, l’avocat français Nathalie. Celle-ci fait un malaise et doit être hospitalisée plusieurs jours. Remise de ses émotions, elle intente une action au Cameroun qu’elle stoppe peu après, au profit d’une procédure en France.
Samuel Eto’o qui avait promis qu’il ferait toute la lumière sur cette affaire après la coupe du monde s’est contenté de dire que Nathalie « cherchait à l’embrouiller ». Ce sont les médias camerounais qui ont régulièrement sonné la charge contre la jeune femme dont ils dénoncent la vénalité et soupçonnent aussi de faire partie d’un complot visant le joueur, orchestré par certains hauts responsables du régime camerounais.
« Nous avons eu droit ces dernières semaines à des textes d’une « Etophilie » quasi militante .Or le sujet aurait dû inviter à la mesure », déplore Ndjama Benjamin, un contributeur du site Camer.be.
La plainte de Nathalie a été transmise au parquet de Paris, qui doit décider des suites à donner dans les prochains jours.