Un poème de Rana ZEID.
Traduit de l’arabe au français par Dima Abdallah.
Je suis Ô Dieu une feuille jaune
Et toi cinq saisons,
Et une chatte affamée
Qui s’amuse de mon angoisse avec ses griffes.
Je ne vois pas ce qu’il y a derrière la vitre sale
Je hume seulement l’air printanier,
Les fissures dans les murs aspirent mon âme
Loin,
Les feuilles jaunes
Près de mon cœur
Sont mon cœur.
Tout ce qui est au-dessus des pierres
Dans le puits
Ce qui est au-dessus de moi
Me fait chanter
Pour une ville blanche,
N’est brume que moi
Sur la route vers elle,
Tout ce qui vient de la faiblesse de l’amour
Pour moi seule,
Mes doigts ne sont pas faits pour les paroles rapides
Je fais vite seulement,
Pour que Dieu me jette au paradis.