Un poème de Rana ZEID.
Traduit de l’arabe au français par Dima Abdallah.
Tu disais :
Dans ta trentaine je t’aimerai encore plus.
Et je te demandais :
Es-tu un arbre qui endure le bruit du matin ?
Je tâtonne ton visage Ô l’arbre !
Et sur toi des centaines d’oiseaux turbulents
Et les pommes véreuses.
Dans ma trentaine
Légère je suis sur les routes,
J’invente le vent qui
Veut clore une saison maussade,
Je suis une femme
J’étais un monstre
Comme ils m’ont rêvée,
Aux mains sans doigts
Pour caresser la lenteur de leurs désirs
Pour s’assoir à une table
Débordante de pas vers lui.
Sur le lit
J’ai l’apparence d’un ange hésitant
Je tiens dix fleurs de jasmin fanées,
Et je ferme le coffre des souvenirs noirs.