« Je devais faire un dessin » : Interview à Mesli (Le Monde, 31/01/2015)
LE MONDE CULTURE ET IDEES | Par Frédéric Potet
Ses crayons et ses feutres dormaient dans une armoire de son appartement parisien depuis deux ou trois ans. Ahmed Mesli avait arrêté le dessin et pensait que rien ni personne ne l’inciterait à s’y remettre. Peu de temps après le 7 janvier et son tragique dénouement, l’homme a retaillé ses pointes. « Par honnêteté, explique-t-il. Je me devais de faire au moins un dessin. Mais aussi parce qu’une partie de moi a été assassinée ce jour-là. » Sa mine de plomb a alors croqué un arbre en haut duquel un islamiste scie une branche en forme de crayon sur laquelle il est assis.
Ahmed Mesli ne s’est jamais considéré comme un dessinateur de presse à part entière, activité qu’il a pratiquée un peu par hasard et sur le tard en Algérie, au début des années 2000. Il en a, en revanche, subi les effets indésirables en décidant de quitter son pays il y a douze ans par crainte de faire partie des journalistes qu’on retrouvait a… […]
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