[Par Mortaza BEHBOUDI]
Ce que les gens ont l’habitude d’appeler la liberté, nous l’appelons maintenant la vie privée et nous disons que la vie privée est morte. Si nous perdons la vie privée, nous perdons la liberté d’agir et nous perdons la liberté elle-même parce que nous ne nous sentons plus libres d’exprimer ce que nous pensons. Sauf la censure!
Le quatrième événement du Forum mondial pour la démocratie 2015 a rassemblé quelques 2000 participants – des dirigeants politiques, des militants de la société civile, des représentants des médias et 75 jeunes gens de partout dans le monde sur trois thèmes:
1. Surveillance – ce qui est la bonne dose?
2. Bâtir la confiance dans diverses sociétés de responsabilité
3. Médiatique dans un contexte de menace terroriste.
Les démocraties à travers le monde se sentent de plus en plus vulnérables face à un large éventail de menaces : de l’extrémisme violent aux risques économiques, technologiques, environnementaux et géopolitiques. Et en particulier face à la peur générée par les attaques violentes telles que celles menées en 2015 à Paris, à Copenhague et dans d’autres parties du monde qui visent à déstabiliser les sociétés. L’absence de garanties pour la protection des données personnelles aiguise les angoisses. Dans ce contexte, la tension croissante entre le souci de la sécurité et de la protection des libertés est l’un des principaux défis auxquels sont confrontées les démocraties aujourd’hui.
La situation des journalistes
Au cours de la dernière décennie, 700 journalistes ont été tués dans l’exercice de leur métier, pour avoir rapporté des nouvelles et des informations au public: en moyenne un décès par semaine. Dans neuf cas sur dix, les assassins sont restés impunis. L’impunité mène à plus de meurtres et est souvent un symptôme de l’aggravation des conflits et de l’effondrement des systèmes de droit et de justice. L’ONU met en garde contre les dommages causés par l’impunité sur les sociétés entières en couvrant les violations graves des droits humains, la corruption et la criminalité. Les gouvernements, la société civile, les médias, et toutes les parties concernées par le respect et la primauté du droit sont invités à se joindre aux efforts mondiaux pour mettre fin à l’impunité.