[Par Yvette MUREKASABE]
Le 8 décembre à Bruxelles, une délégation de 18 personnes envoyées par le Burundi participera aux consultations prévues par l’article 96 de l’accord de Cotonou de l’Union Européenne.
Le gouvernement burundais accepte ce face à face avec l’Union Européenne après avoir été invité par la commission il y a de cela un mois. Ces consultations peuvent découcher sur des sanctions à l’endroit du Burundi en cas d’échec.
L’ambassadeur de l’Union Européenne à Bujumbura a accepté de donner 45 millions Fbu (monnaie locale du Burundi) pour frais de voyage et de séjour au ministre des finances du budget et de la privatisation. Ce dernier avait adressé une requête aux vingt-huit pays de l’Union Européenne suite aux difficultés financières que connaît le pays.
Les relations sont tendues entre le pouvoir de Bujumbura, la capitale du Burundi, et l’Union Européenne depuis que le chef de l’état Pierre Nkurunziza a brigué un troisième mandat illégitime.
Actuellement, Nkurunziza accepte de négocier de crainte de voir l’Union Européenne suspendre son aide financière, premier donateur du Burundi. Un pays en crise dont plus de 50% du budget dépend de l’étranger.
Après plus de huit mois de crise politique, ce petit pays de l’Afrique de l’Est continue de s’engouffrer dans l’isolement suite à l’entêtement de ses dirigeants. Ce mercredi 3 décembre, l’Association des parlementaires européens partenaires d’Afrique (AWEPA ) a fermé ses portes à Bujumbura: « Il est impossible de développer des programmes avec un parlement issu d’élections qui ne remplissent pas les standards démocratiques reconnus internationalement », regrette Lydia Maximus sénatrice belge de l’AWEPA. Le Burundi perd un autre partenaire important de longue date.