[Par Sirine AMARI]
Les craintes montent sur le fait que les terroristes de l’Etat Islamique aient détruit un ancien site romain en Libye.
Des fanatiques de l’Etat islamique voyageant dans 30 pick-up ont pris d’assaut la ville côtière de Sabratha, mercredi soir, après que trois de leurs hommes aient été capturés par une milice rivale.
Des militants vêtus de noir ont maîtrisé les résidents sur place et mis en place des points de contrôle dans la ville, qui est à seulement 50 miles de Tripoli, avant de récupérer avec succès les trois hommes.
Des monuments d’une valeur inestimable dans la ville, dont un amphithéâtre romain du 3ème siècle, qui font partie de sites du patrimoine mondial de l’Unesco, ont été détruits par l’État islamique.
En Syrie, le groupe avait déjà détruit des sites historiques du patrimoine mondial de l’Unesco, à Palmyre, dont des temples, des colonnes et des sculptures qui, selon le groupe islamiste représentent de «fausses idoles».
Hier, les partis rivaux de la Libye se sont réunis à Tunis pour des entretiens sur un accord négocié par les Nations Unies, soutenu par la communauté internationale, afin de mettre en place un gouvernement d’union dans le pays, ravagé par les conflits.
Les discussions devaient se concentrer sur l’avancée du processus d’une réunion internationale sur la Libye prévu dimanche à Rome, selon la Mission d’appui des Nations Unies en Libye.
L’émissaire de l’ONU pour la Libye, Martin Kobler, et des représentants des parlements rivaux, ont pris part à des discussions dans un hôtel de la banlieue de Tunis, avec des diplomates étrangers invités en tant qu’observateurs.
Kobler, qui a pris ses fonctions le mois dernier, a déclaré qu’il se sentait «encouragé» par ce qu’il a entendu dans les pourparlers, ajoutant que les parties se rencontreraient à nouveau vendredi.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry va co-présider les pourparlers de dimanche à Rome avec son homologue italien Paolo Gentiloni. Des représentants de la Russie, la Grande-Bretagne, la Chine et la France seront également présents.
Les discussions viennent à un moment clé de la préoccupation internationale croissante sur le fait que le groupe djihadiste Etat Islamique a exploité le chaos en Libye pour prendre racine dans le pays.
La Libye a eu deux administrations depuis Août 2014, quand une alliance de la milice islamiste a envahi Tripoli, forçant le gouvernement à prendre recours dans l’administration de l’est.