Le journal L’Oeil de l’Exilé a été créé pour la première fois l’année de la création de la Maison des journalistes, en 2002. A l’époque, Internet était tout juste en phase de démocratisation.
L’Oeil de l’Exilé a existé version papier, et ce dans ses 5 premiers numéros. Nous avons retrouvé les archives du journal, qui sont à votre disposition ci-dessous en version PDF.
SOMMAIRE DU N°1
.VIE EN FRANCE
Les frustrations des journalistes étrangers……..2
Les Algériens face à l’asile territorial………………2
.REPORTAGE
Chateau Rouge,
l’autre France d’en bas…………………………………..3
.SORTIR
Victor Hugo ressuscité…………………………………..4
Editorial du numéro 1 – Novembre 2002.
« Bonne lecture!
Voici le n°1 de l’Oeil de l’exilé, le journal de la Maison des journalistes où résident, en attente de leur statut de réfugié politique, des confrères de sept pays.
Point commun de ces trajectoires toutes différentes : la passion du journalisme et la violence d’Etat qui les a contraints à fuir et à demander l’asile à la France.
L’Oeil de l’exilé travaille sur ce fil commun pour nous offrir, par-delà la diversité des histoires de chacun, un regard original sur la société française par des gens de plume qui ne sont là que depuis quelques mois.
Bonne lecture.
La Maison des journalistes »
SOMMAIRE DU N°2
. POINT DE VUE
La France serait-elle malade de son immigration…..2
. REPORTAGES
Homeless…………………………………………………………2
Les Africains ont peur de
la violence dans les écoles……………………………………3
. MORAL
Journalistes africains :
allo la JAFE ?………………………………………………….. ..4
. DEMENAGEMENT
La Maison des journalistes
migre à Paris………………………………………………………4
Editorial du numéro 2 – Avril 2003.
« Un étrange pays!
Tous journalistes, ils, elles, viennent de Birmanie, du Tchad, du Bangladesh, du Congo, d’Algérie ou du Cameroun. Arrivés en France depuis quelques semaines, quelques mois, il, elles, portent sur leur terre d’asile un regard surpris. L’Oeil de l’exilé, c’est la découverte d’une autre culture avant que les habitudes n’effacent les premières impressions.
La Maison des journalistes »
Editorial du numéro 3 – Août 2003
« D’abord un toit!
Avant de monter la Maison des journalistes avec Philippe Spinau, nous avons interrogé des journalistes réfugiés pour savoir ce qui leur avait le plus manqué à leur arrivée en France. Et la réponse était toujours la même, d’abord un toit, ensuite parler, être écouté et entendu. Un toit c’est ce que nous avons voulu proposer à ces confrères arrivés sans bagages aussi divers que Cuba, la Birmanie, la Biélorussie ou le Congo. Quant à parler, cela s’est fait tout seul. Au sein de la Maison des journalistes, les histoires se racontent, les expériences s’échangent. C’est ce que veut montrer L’Oeil de l’Exilé. Ce travail en commun de journalistes dont le pays, la culture, l’histoire divergent mais qui ont deux points communs: la passion de leur métier et la nouvelle vie d’exilés qu’ils vont mener parmi nous. Au nom des résidents de la Maison des journalistes, merci aux médias qui ont cru en cette Maison et l’ont financée aux côtés du Fonds Européen pour les réfugiés, merci à la ville de Paris qui a mis à la disposition de la MDJ les locaux du 35 de la rue Cauchy, merci à tous ceux et notamment à la région Ile de France, qui ont contribué au financement des travaux et merci à Reporters sans frontières qui s’est impliqué sans hésiter dans cette nouvelle activité pour la défense de la liberté de la presse. »
Danièle Ohayon
SOMMAIRE DU N°4
.REVES D’EXILES……………1,2 et 7
Ils viennent d’arriver. Sans statut, sans travail, leur vie est bien difficile. Et pourtant, ils rêvent…
.HISTOIRES REUSSIES…….3 – 6
Ils ont rêvé eux aussi. Aujourd’hui, ils ont construit leur vie en France. Portraits de quatre anciens réfugiés…
.POINTS DE VUE…………….8
Deux regards sur l’exil et les songes. Entre possible et impossible choix.
Editorial du numéro 4 – Février 2004
« Moi aussi, je rêve, ma parole!
« I have a dream ». Cette phrase prononcée il y a une trentaine d’années par Martin Luther King, apôtre noir américain de la non violence, trouve toute sa signification aujourd’hui encore. Surtout quand on sait que chacun, au plus profond de son être, nourrit des rêves, parfois utopiques, parfois chimériques.
L’important est d’avoir l’espoir de réussir un projet. Je fais un rêve moi aussi. Sans avoir l’espoir d’y accorder trop d’importance, je rêve quand même. Je dirais que mes rêves se mêlent à mes ambitions. Je rêve, ma parole!
J’ai longtemps rêvé d’une carrière au cinéma : être actrice, réaliser des films de fiction ou des documentaires. Ecrire un roman, être publiée et lue.
Une exilée face à son destin, caresse malgré tout le désir de réussir.
Loin d’être pessimiste, je suis pragmatique. Mais pour l’instant, l’essentiel est d’avoir un abri où être en sécurité. Et où je puisse laisser libre cours à mes rêves en hexagone. »
Maguy
SOMMAIRE DU N°5
.PARCOURS DU COMBATTANT……..4-5
Un contrat d’accueil et d’intégration est maintenant proposé aux réfugiés.
.CONNAITRE LA LOI……………………6-7
Asile intérieur, protection subsidiaire, étude de la nouvelle loi.
.LIBRE EXPRESSION……………………8
Ils sont journalistes mais aussi poète ou caricaturiste.
CENSURE
De Rédouane ATTAOUI
Poète journaliste
La Liberté au regard morne
Vient saluer le catafalque
Les balles tuent à chaque borne
Et tout s’écrit sur papier calque
Glissez l’article entre les pages
Et signez les procès-verbaux
La Mort attend dans les virages
Pleurez, pleurez sur nos tombeaux !
Cachez-nous ces cartes de presse
Que nos tyrans ne sauraient voir !
Nos plumes que l’espoir caresse
Sont prohibés par le Pouvoir
La liberté et la terreur
Ne feront jamais bon ménage !
Avant d’aller chez l’imprimeur
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