Panda s’écrit avec un « P » comme « Psychiatre ». On n’en voudra donc pas au mangeur de bambou que je suis, le panda Yuan Meng, fixé depuis sa naissance au zoo de Beauval, de tenter une (forcément brillante) analyse psychiatrique du Donald déjanté qui s’amuse à inquiéter la Planète Bleue que nous partageons avec lui.
France 24 (l’un des chaînes d’infos que je regarde avec assiduité, mais si, mais si) dispose aussi d’un site web où l’on confirme ce truc pitoyable que j’avais cru entendre de mes oreilles incrédules (et, effectivement, je l’avais bel et bien entendu) :
«Le président américain Donald Trump, invité vendredi 4 mai à la convention annuelle de la puissante National Rifle Association (NRA) à Dallas, au Texas, a pris l’exemple de l’attentat du Bataclan, à Paris, pour justifier le droit de porter une arme. Il affirme que la tuerie du 13 novembre 2015 aurait fait moins de morts si les victimes avaient été armées».
Et le Donald (animal humain au poil blond) n’a évidemment pas manqué de développer sa judicieuse idée avec la finesse qui a fait sa réputation : il a carrément mimé l’exécution de chacune des victimes en y ajoutant le son : «Boum, boum, boum». Pathétique.
Le bonhomme est – disent des « psy » et autres observateurs US – narcissique, impulsif, moins porté sur la méditation que sur la contemplation béate des présentateurs de Fox News. Ajoutez à cela que comme il n’est pas totalement dépourvu d’intelligence, le Donald compense sciemment son absence de culture par une agressivité exacerbée à l’égard des métiers intellectuels ou de celles et ceux qui les pratiquent… à commencer par les journalistes.
Un Donald c’est parfois Trumpeur !
Mon diagnostic de psychiatre amateur est le suivant : le grand blond – c’est tout simple – a peur de se sentir seul. Il envoie donc constamment des signaux de détresse à ses semblables de l’Amérique profonde : ces cow-boys de série B dont l’horizon s’arrête là où commence le monde.
Mon ordonnance est la suivante : qu’il absorbe chaque matin trois petites pilules, une bleue, une blanche et une rouge. Un peu de France de La Fayette dans l’estomac lui ferait le plus grand bien. Et, sait-on jamais, cela pourrait même avoir un effet sur le cœur.
Mon Donald préféré n’est décidément pas celui-ci, vous l’avez compris. Je préfère, croyez-le bien, l’Amérique des dessins animés et des bandes dessinées… à celle que l’on nous promet : celle des destins décimés… Nom d’un bambou !
Yuan Meng
(Traduction de Denis PERRIN)