Pascal Lissouba est mort il y a quelques jours à Perpignan. Élu démocratiquement président de la République en ne violente guerre civile qui l’opposa à l’actuel président du Congo Brazaville, Denis Sassou-Nguesso
Joachim Yhomby-Opango fut lui aussi président de la « République populaire du Congo » de 1977 à 1979 (ancien nom du Congo Brazaville de 1970 au 15 mars 1992) et lui aussi est mort en France, à Neuilly-sur-Seine. Lui aussi reste exilé dans la mort. Adversaire politique du président actuel, ses parents ont été tués lors du coup d’État de 1997.
C’est un secret de polichinelle, bien qu’officiellement les ex-présidents Lissouba et Yhombi étaient en disgrâce avec Denis Sassou Nguesso, ils étaient tout de même plus ou moins aux bons soins de la République : madame Jocelyne Lissouba et parents ainsi que Jean Jacques Serge Yhombi Opango et famille ne diront pas le contraire.
Nos deux illustres personnages ont droit aux honneurs de la République dus à leur rang. L’unique difficulté que devrait rencontrer le rapatriement du cadavre Lissouba est son statut de réfugié. Même mort, il ne devrait pas repartir chez lui.
La mort entraînant l’annihilation de la personnalité juridique, l’ouverture de la succession du défunt s’impose comme le prévoit l’article 720 du code civil français, avant d’engager une quelconque démarche.
Il est certes vrai que les loups ne se bouffent pas entre-eux. Sassou Nguesso l’a démontré en évacuant qu’un seul prisonnier: Mokoko Jean Marie Michel.
Pourtant il y en avait tant d’autres, comme le professeur Boukadia, le Colonel Mpika et le journaliste Bemba (moi-même) qui n’ont été secouru que grâce au concours des officiels américains et français.
Mais, les dirigeants actuels doivent s’arranger à proclamer le « pardon et l’amour » ?
Nous parlons des dirigeants qui gèrent le Congo et non uniquement le président Sassou Nguesso, car il n’est rien tout seul, il représente un système.
Tous les membres du système, y compris les pseudos fraternels, sont comptables. Ils tuent, pillent, asphyxient, trichent… Bref, ils violent les droits des congolais ! Que la mort des présidents Yhombi et Lissouba unissent les congolais pour bâtir leur pays. Que Yahvé couvre le Congo.
Ghys Fortune BEMBA-DOMBE