Malgré des financements et des dons alloués régulièrement par des partenaires bilatéraux et cohorte au Congo pour la réalisation de différents projets, le peuple broie toujours du noir. L’illustration nous est donnée par la gestion scabreuse de la pandémie de Covid-19. Des dons et bagatelles d’argent prennent la tangente; le nombre de personnes contaminées et décédées va toujours crescendo…
Jusqu’à ce jour, aucun hôpital digne de ce nom a été construit. Certes, il y a eu la réfection de quelques rares chambres des hôpitaux, l’achat de matériel de fortune surfacturé à 300% tel que nous l’avons révélé dans nos précédentes publications ; les tests de dépistages continuent à se faire en dents de scie par défaut des réactifs et du matériel de pointe.
Des ministères de la Santé à celui de l’Éducation nationale, les politiques congolais ne se donnent pas les moyens de réussir
Pire, Gilbert Ondongo, ministre d’État chargé de l’économie depuis le 30 avril 2016, et deux autres ministres des finances, tergiversent trop longtemps avant de décaisser les fonds même quand ils sont en possession des devis à temps.
Au finish, c’est le ministre de la santé et le peuple qui en font les frais. Dans cet océan de malheurs, le bouquet final a été l’attribution par le Premier Ministre de la gestion des tests à l’aéroport International de Maya à un judoka Togolais.
Des milliards de francs CFA sont réservés pour la reprise des cours tandis que les habitudes irresponsables des ministres des finances ne rassurent pas les congolais sur l’avenir de leurs enfants appelés demain à renouer avec l’école.
Des milliards en question Global Partenership for Education avait approuvé la requête relative au financement accéléré de la riposte au Covid-19 visant à soutenir le secteur de l’éducation en république du Congo d’un montant de sept millions de dollars pour appuyer la continuité des apprentissages pendant la fermeture des écoles et la préparation et l’assurance de la réouverture des écoles et les mesures d’accompagnement socio-sanitaires et de la protection de l’enfant.
A cette bagatelle, le budget de 2020 avait aligné des milliards de francs CFA pour la reconstruction des bâtiments scolaires et la réalisation des examens.
La liste des promesses non tenues par l’éducation Nationale du Congo Brazzaville
Constat selon nos investigations :
- Des salles de classe n’ont pas été construites
- Les épreuves de l’examen du BEPC ont été corrigées en retard par le simple fait que les resources financières étaient indisponibles !
- De même, la continuité des apprentissages pendant la fermeture des écoles traine…
- La quasi totalité des établissements scolaires ne sont toujours pas alimentés en point d’eau permanent. Conséquence, comment transmettre aux apprenants et enseignants le simple geste de lavement régulier des mains !
- Les salles resteront toujours pléthoriques avec 50 élèves par classe avec risques de contamination en masse de Covid-19. La norme devrait être de 30 pour respecter les règles de distanciation scolaire.
- L’augmentation du financement en matière d’éducation pour atteindre 20% du budget intérieur n’est pas visible dans le budget révisé.
Il sied de dire haut et fort que, l’enseignement de qualité dépend inéluctablement des enseignants bien formés en nombre suffisant et des infrastructures.
Loin de nous l’idée de remettre en cause le leadership d’Anatole Collinet Makosso qui tente de relever tant soit peu le système éducatif congolais. Cependant, son action sera voué à l’échec sans les Hommes consciencieux, les enseignants bien formés et les moyens financiers adéquats.
Les congolais ne doivent plus courber l’échine en laissant leurs enfants étudier dans des mauvaises conditions alors que leur argent est planqué dans les paradis fiscaux et dans diverses firmes.
Conscient de ce fait et pour soulager la misère des populations, le Conseil épiscopale des évêques du Congo depuis le 9 mai 2018 ne cesse de demander aux dignitaires de rapatrier au Congo les fonds qu’ils ont pillé .
En définitive, unité cohésion, patriotisme, amour du prochain, formation des enseignants, infrastructures, sont les leitmotivs qu’il faut pour booster le système éducatif congolais.