Il est vrai que la liberté est un concept complexe et subjectif qui peut être interprété de différentes manières par les individus. La liberté personnelle et politique est en effet essentielle pour se sentir pleinement intégré dans une société démocratique. Cette dernière renvoie au droit de chacun à penser, agir et s’exprimer selon ses propres convictions, dans le respect des lois et des droits des autres. Cela inclut la liberté de conscience, la liberté d’expression, la liberté de religion, la liberté de mouvement, etc. Se sentir libre sur le plan personnel permet à chacun de développer son identité et de s’épanouir pleinement en tant qu’individu. En général, la liberté fait référence à la capacité d’une personne à agir, penser ou parler sans être entravée ou opprimée par des contraintes extérieures telles que la coercition, la domination, la peur ou la limitation de choix.
Malheureusement, le gouvernement géorgien a décidé de retirer ce droit à ses citoyens. Le Parlement a adopté la loi sur “l’influence étrangère” en troisième lecture. En fait, cette loi est inspirée d’une mesure qui est toujours en vigueur dans la Fédération de Russie, et qui condamne et punit toutes les opinions différentes. Selon cette loi, les opinions sexuelles, religieuses et politiques de toute personne doivent être rendues publiques. Il ne reste dorénavant plus beaucoup de barrières à l’instauration d’une véritable dictature en Géorgie.
Les autorités leur passent des appels masqués et leur envoient des SMS menaçants en leur disant que s’ils continuent à participer à des manifestations contre la loi, ils seront sévèrement punis. Bien que la Présidente Salomé Zourabichvili ait émis son véto sur cette loi, le gouvernement tente toujours d’intimider la population avec d’autres méthodes, tentant de limiter la dissidence. Chaque jour, des centaines de milliers de citoyens manifestent dans les rues contre ces décisions controversées. Souvent, ce sont des étudiants qui luttent pour la liberté et qui finissent par subir la répression gouvernementale.
Décidément, la situation de ces derniers s’avère complexe. La présidente géorgienne demande aux acteurs et organismes concernés de ne pas maltraiter les citoyens. Malgré cela, la police et certains hommes politiques continuent de collaborer avec la Russie. Ils tentent d’instiller la peur parmi les masses et menacent de répondre par la répression. C’est presque comme si aux yeux de l’État, ces gens vivaient dans un autre pays… Il semblerait donc que le système judiciaire en Géorgie soit corrompu !
Toutefois, le peuple géorgien n’a jamais connu une telle unité et un tel soutien. Certains hébergent chez eux des personnes qu’ils ne connaissent même pas. Ils préparent à manger et s’occupent des enfants de ceux qui manifestent dans les rues. La société n’a jamais été aussi soudée qu’aujourd’hui.
Le gouvernement tente néanmoins de monter les citoyens les uns contre les autres. La police maltraite, bat et arrête des innocents, y compris les mineurs ! Ils utilisent des jets d’eau et des gaz lacrymogènes.
Ils agressent des étudiants, des manifestants et toutes les personnes participant aux mouvements contre la loi russe.
La non-violence peut être une stratégie efficace pour appeler à un changement social et politique.
Parfois, la simple ouverture d’un dialogue peut mener à des solutions constructives. Malheureusement, en vue du contexte politique actuel, ce n’est pas encore possible. Car les droits humains fondamentaux, tels que la liberté d’expression, de réunion et de protestation pacifique, sont protégés par des traités internationaux.
Les étudiants ont souvent joué un rôle crucial dans les mouvements sociaux et les luttes pour les libertés à travers l’histoire. Leur engagement est souvent motivé par le désir d’un avenir meilleur et plus juste.
Chaque situation est unique et les solutions doivent être adaptées au contexte spécifique. Il est important de rester unis et déterminés tout en cherchant des moyens pacifiques et constructifs pour résoudre les conflits. Mais au lieu d’un dialogue constructif, le gouvernement a choisi la confrontation et le déchirement de la société.
Les citoyens appellent désormais à la désobéissance générale, voyant cela comme la seule solution. Ils ne permettront pas que le pays revienne à l’apogée de violence de la purge stalinienne de 1937, qui a laissé la plus grande tache de sang de l’histoire du pays.
“La Géorgie sera toujours libre! Non à la loi Russe !”, revendiquent les gens.
Par Léla Lashkhi
Images par Léla Lashkhi