Unicef révèle dans un communiqué publié en décembre 2024 que l’année a été la plus violente pour les enfants pris dans les conflits armés. Famine, insécurité, augmentation des maladies, le Fond des nations unies pour l’enfance n’a pas connu d’année aussi difficile depuis sa création en 1953.
[par Husna Asef Zada, publié le 14/04/2025]

La douleur enfouie derrière ces sourires innocents crève le cœur de tous. La guerre et la destruction ont enlevé les rêves des enfants affectés par ces drames. Selon un communiqué d’Unicef paru en décembre 2024, « la situation actuelle ne doit pas devenir une norme ». 473 millions d’enfants auraient vécus dans une zone touchée par un conflit en 2024. Par ailleurs, 40% des réfugiés seraient des enfants.
2024 est décrite comme l’année la plus sombre concernant les enfants présents dans ces territoires. Dans un communiqué publie en janvier 2025, l’impact des conflits armés sur cette population aurait atteint un niveau inédit. Le rapport ajoute qu’un nombre record d’enfants subiraient des violation de leurs droits en raison des guerres dans lesquels leurs pays sont impliqués.

D’après la Convention des droits des enfants, un humain est considéré comme une enfant jusqu’à ses 18 ans. Cependant, dès que celui-ci atteint les dix ans, il est perçu dans un pays en guerre comme un adulte et surtout un gagne-pain.
Un jeune Afghan, Ahmad (son nom a été modifié, ndlr) raconte : « Je rêvais de devenir un docteur. Je veux aider les patients qui ne peuvent pas payer de traitement. Mon père a été tué durant la guerre entre les Talibans et les troupes américaines à Kandahar. A présent, je suis le patriarche de la famille, je n’ai plus d’autres rêves que celui de nourrir ma famille et moi-même. »
Un garçon d’origine syrienne confie à son tour : « Je m’appelle Mohammad Isa et d’après mon grand-père, je vais avoir dix ans cette année. Six ans, auparavant j’ai perdu mes parents dans un bombardement de la province d’Idlib au nord du pays. Les seules choses qu’ils me restent d’eux sont des photos, des histoires et des souvenirs que mon grand-père me raconte. »
Il y a un dicton qui dit : « Mon rire est plus douloureux que mes larmes. »
Ce sont ces enfants qui détermineront le destin de la société à venir. Si nous ne prêtons pas attention à ces enfants aujourd’hui, il n’y aura pas de demain enchanté.
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