Le journalisme d’enquête n’est pas un délit

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Le journalisme d’enquête n’est pas un délit

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A l’occasion du salon “Du livre et des lanceurs d’alerte » à la Maison des Métallos, à Paris, un débat “Journaliste d’investigation, un métier à risques ?” a réuni Antoine Deltour (lanceur d’alerte Luxleaks, soutien de The Signals) et Nicolas Vescovacci (journaliste, affaire Bolloré). Débat animé par Tatiana Ventôse (journaliste youtubeuse, le Fil d’Actu).

En 2017, 65 journalistes (incluant les journalistes professionnels, les non-professionnels ainsi que les collaborateurs de médias) ont été tués dans le monde en exerçant leur mission d’information (pour mémoire, la rédaction de l’Oeil a d’ailleurs traité des crimes impunis contre les journalistes dans le monde). Les journalistes d’investigation se considèrent-ils menacés? Comment se protège-t-on pour faire éclater une vérité qui, par nature, dérange ?

Un journaliste d’enquête est un journaliste à qui l’on donne le temps et des moyens

Dès les premiers mots, le débat s’attaque aux certitudes et aux nuances. Nicolas Vescovacci prend la parole : « Sans le récuser entièrement, je ne crois pas au terme « journaliste d’investigation ». L’investigation est un terme judiciaire. Or, le journalisme n’a pas à prendre le rôle de la justice. Je préfère employer le terme de « journaliste d’enquête ». Car c’est ce que nous faisons, ni plus, ni moins. »

De même, séparer les journalistes en différents groupes n’est pas justifié du fait des spécificités du journalisme d’enquête. « Tous les journalistes devraient avoir du temps. L’instantanéité de l’information, c’est un problème. Il faut systématiquement qu’un journaliste ait une approche contradictoire, rencontre des interlocuteurs pertinents, avant de révéler l’information. »

Le rôle central du journalisme pour l’intérêt général

Antoine Deltour, lanceur d’alerte de l’affaire LuxLeaks, se souvient que malgré ses révélations, il n’avait pas trouver d’écoute à l’échelle médiatique ou judiciaire. Il avait pourtant créé un blog, puis sollicité l’aide d’ONG et il s’était même exprimé à la radio dans une émission à faible écoute et à une heure tardive. Son sujet était-il inintéressant ou avait-il besoin d’aide ?

Pour être écouté et suscitter un débat autour des questions essentielles de l’affaire LuxLeaks, le journaliste est un relais primordial. Sans lui, le scandale LuxLeaks aurait sombré dans les abysses médiatiques.

« Dès qu’il s’agit d’intérêt général et d’utilité publique, le journaliste doit révéler les zones d’ombre. C’est ainsi qu’il joue son rôle dans une démocratie » justifie Nicolas Vescovacci.

Un journaliste garant de vérité

De plus, « un journaliste n’est pas plus protégé par la loi qu’un citoyen lambda » rappelle Nicolas Vescovacci. Donc, lorsqu’on s’attaque à des procédés judiciaires, il faut être garant de la vérité.

Avant tout, l’enquête doit concerner l’intérêt général et non pas des intérêts privés. Si cette dernière est bien argumentée, il n’y aura pas de suite juridiciaire. Dans le cas contraire, une carrière (voire un média) peut se briser.

Il y a donc une différence de traitement législatif entre l’intérêt général et la nuisance pour l’entreprise.

L’objectif de cette loi n’est pas de lutter contre la diffamation ou des fake news. Même si l’information est vraie, l’enjeue st de savoir si sa diffusion concerne l’intérêt général ou une nuisance à l’entreprise. Au final, cette interprétation est décidée par un juge.

L’avénement d’une loi liberticide

Lorsqu’en 2015, Emmanuel Macron (ministre de l’économie) renonce au projet de loi sur les « Secret des affaires » en concertation avec le Président François Hollande, il rassure ses interlocuteurs dont Nicolas Vescovacci en reconnaissant le caractère liberticide de la loi. Pourtant, il n’informe pas ses interlocuteurs d’une directive en préparation à Bruxelles. Le titre du journal Le Monde « Secret des affaires : le gouvernement retire son projet » s’avère donc inexacte.

Depuis, cette directive est appliquée en France de manière rigoureuse. Déstabaliser la bonne marche d’une entreprise est assimilé à du dénigrement et à du harcèlement journalistique.

Dans les faits, cette loi permet d’attaquer juridiquement un journaliste ou un lanceur d’alerte avant même de commencer l’enquête policière. C’est un droit a priori des entreprises. La pratique est dissuasive.

Quelle protection pour le journaliste et le lanceur d’alerte ?

L’une des solutions est le consortium de journalistes que l’on appelle aussi ‘l’investigation collaborative’ : plusieurs journaux de différents pays garantissent l’indépendance et la véracité de l’enquête, portée par des noms de médias respectables.

Malgré cette organisation, la source des journalistes n’est plus anonyme et la police a le droit de fouiller dans les ordinateurs et autres donnees personnelles du journaliste.

Pour le lanceur d’alerte, sa meilleure chance est la médiatisation. « Le fait d’être médiatisé permet de ne pas être trop trainé dans la boue » souffle Antoine Deltour.

Cette protection est donc partielle, elle protège des excès mais pas des accusations.

Parmi les journalistes, le meilleur exemple français est celui de Denis Robert qui avec ses 63 procédures engagées pour aucune condamnation, fait figure de martyr pour la bonne cause du journalisme d’enquête. Mais sa défense juridique a pris le pas sur son travail et cela lui coûte également de l’argent. Il sera jugé de nouveau le 17 décembre 2018.

En France, la censure des journalistes est aussi une censure économique

Pour Antoine Deltour, « il n’y a plus de frontières entre économie et politique ». Les hommes politiques et les hommes d’affaires sont très proches.

Sur France 2, le budget est réduit de 500.000 euros. Conséquence : une réduction du personnel à commencer par celui des émissions d’investigation qui réalisent pourtant de très bons scores d’audience.

De même, les sociétés de production qui créent des reportages grâce à un journalisme indépendant, soumettent leurs sujets aux chaînes de télévision. Le sujet peut donc être censuré ou couter trop cher pour le budget à la chaîne.

L’enquête journalistique impose un temps long et donc un budget. Moins d’argent, c’est donc moins d’enquête de qualité.

« Les journalistes sont souvent vu comme une corporation », prête à se défendre face aux attaques extérieures. Les journalistes ne sont ni aimés, ni respectés. Est-ce la faute des éditorialistes qui écument les plateaux médiatiques, est-ce du au traitement de l’information sur les chaines d’info en continu ? Le journalisme est un pilier de la démocratie. Il n’y a aucune dictature avec des journalistes indépendants. Antoine Deltour renchérit : « Protéger les lanceurs d’alerte, c’est protéger l’investigation » et donc la démocratie. 

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Crédits photos : MDJ

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