Mitterrand, commémorations d’un président sous le signe du changement

[Par Elyse NGABIRE]

François Mitterrand, un mythe pour la jeune génération française, un vent du changement pour des jeunes africains.
Ce vendredi, 8 janvier, la France rend hommage à François Mitterrand, premier président de la gauche, mort il y a 20 ans. Pour certains jeunes français, il incarne un mythe et un charisme irréprochables.

François Mitterrand (source: mitterrand.org)
François Mitterrand (source: mitterrand.org)

Le 8 janvier 1996, François Mitterrand, premier président socialiste de la cinquième République, s’éteignait suite à un cancer de la prostate. Les festivités pour lui rendre hommage ont été rehaussées de la présence de François Hollande, président de la République française, à Jarnac, sa ville natale, où il a été inhumé.

La plupart des jeunes français ne l’ont pas connu. Mais leurs parents ou des proches leur en parlent.
Au cours d’un entretien réalisé avec certains étudiants de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, François Mitterrand incarne un mythe du mouvement socialiste. Ils le reconnaissent comme le président de la France le plus charismatique. En témoignent, racontent-ils, les quatorze ans qu’il a passés à la tête du pays. Entre autres gestes louables posés par le président Mitterrand, ils signalent l’abolition de la peine de mort et la fin du néo-libéralisme.

Interviewés, certains jeunes africains indiquent quant à eux, que n’eût-été la Conférence de La Baule en juin 1990, qui a consacré l’ouverture démocratique, l’Afrique serait encore dirigée par des régimes issus des coups d’Etat. Certes, le chemin pour asseoir une vraie démocratie, indiquent-ils, est encore loin. Toutefois, la pression du président Mitterrand sur les leaders africains aura contribué à jeter les bases de la démocratie.

Signalons que selon une enquête menée en France, 59% des Français indiquent que François Mitterrand était un bon président de la République.

Elyse Ngabire

Journaliste burundaise, Elyse NGABIRE est licenciée en Sciences de la Communication à l’Université Lumière de Bujumbura et a également fait une année de Master en Journalisme à l’Université du Burundi. Elyse NGABIRE a commencé à exercer le métier de journalisme en 2008 au Groupe de presse Iwacu, chargée des questions politiques.

Elyse NGABIRE reste très active et continue de publier pour son journal et pour le site L’œil de l’exilé, des évènements qui se déroulent en France, en Belgique et ailleurs dans le monde. A la destruction des médias privés indépendants en mai 2015, Iwacu reste l’unique média indépendant du pays, pressions et menaces à son égard se sont multipliées.

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