[Par Khosraw MANI, envoyé spécial du Festival de Cinéma de Douarnenez]
Evoquée par Xénophon comme la dernière cité de Phrygie, l’ancienne Iconium, aujourd’hui rebaptisée Konya, est l’une des plus vieilles villes de Turquie.
Selon la mythologie grecque, un dragon menaçait régulièrement la ville, dévorant jeunes filles et jeunes garçons. Quand Persée, le fils de Danaé, tua le dragon, le peuple accrocha son image sur les portes de la ville. C’est ainsi que la cité prit ce nom d’Iconion ou Iconium, d’où dérive son nom actuel de Konya. Saint Paul y fonda l’une des premières communautés chrétiennes.
La ville fut ensuite le centre du sultanat seldjoukide de Rûm (1077-1307). Elle abrite les tombes de huit sultans, dans la mosquée d’Ala’ad-Dîn, mais surtout le mausolée de Djalâl ad-Dîn Rûmî, le grand Mevlana (1207-1273), poète persan et mystique soufi. Après sa mort, ses disciples Husâm od-Dîn Chelebî et Sultân Valad créèrent l’ordre des Mevlevis, ou derviches tourneurs. Son mausolée est toujours un lieu de pèlerinage important et, chaque 17 décembre, tous les habitants de Konya commémorent l’anniversaire de sa mort, ou plus exactement de son mariage mystique avec l’Infini créateur. La ville moderne, avec son million d’habitants, est aussi connue pour ses tapis aux motifs caractéristiques.
[Pour lire les autres articles de nos envoyés spéciaux dédiés au 39ème Festival de Cinéma de Douarnenez, c’est par ici.]