[Par Hicham MANSOURI]
Dans des déclarations qui risquent de faire couler beaucoup d’encre, Nabil Ben Abdallah, le ministre marocain de l’Habitat et de la politique de la ville, et le secrétaire général du Parti du Progrès et du socialisme (PPS), a remis en doute l’implication des vingt-trois détenus de l’affaire de « Gdeim Izik » ayant causé en novembre 2010, 11 morts dont 9 des forces de l’ordre.
« C’est possible… qu’il n’y ait pas de rapport direct… c’est possible… C’est possible que dans le flou global, et dans les événements… » (en faisant un mouvement tourbillonnant du bras), a-t-il affirmé, devant une délégation de la marie d’Ivry-sur-Seine, où habitait Naâma Asfari et Claude Mangan, son épouse française.
Ces déclarations sont parues dans documentaire « Dis-leur que j’existe », projeté jeudi soir dernier au cinéma « Le Brady » à Paris. Le film, qui a nécessité trois ans de travail selon l’équipe, raconte l’histoire du prisonnier sahraoui Naâma Asfari et de ses codétenus de la prison Zaki de Salé. Tous condamnés à des peines allant de vingt ans à la perpétuité.
Ben Abdellah a été le seul membre du gouvernement ayant accepté de rencontrer la dite délégation. On ignore si Ben Abdellah a été un émissaire du Palais ou un représentant du gouvernement. Ou, encore, qu’il a été convaincu par sa collègue dans le parti, Gajmoula Bent Abi, qui a assisté à cette rencontre, et qui a déjà réfuté la thèse officielle à travers de nombreux médias espagnols.
Il faut rappeler que Nabil Ben Abdallah a récemment été violemment attaqué par Fouad Ali El Himma, le conseiller du roi Mohammed VI, via un communiqué officiel du Cabinet Royal dans lequel on l’accusait de «tromperie politique ».